vendredi 13 juin 2014

Triple track by track de Stupeflip partie 1: Stupeflip de Stupeflip avec Stupeflip dedans

Alors, on va bien commencé ce triple track by track. Les Fans de Stupeflip, c'est des nazis. J'ai jamais vue des personnes aussi agressives et pédantes; en général, ces braves gens vont te dire un truc du genre: "Mais tu ne peux pas comprendre le Stup'. Moi je peux, je les suis depuis le début, je suis un trüe über, tu vois; j'ai même un crayon Titi, et un T-Shirt du Crou que j'ai achetés sur le Stupermarché!". En bref, j'emmerde grassement ces braves gens.

Mais alors, pourquoi je vous parles d'abord des fans... et bien tout simplement parce que je ne veux pas que vous écoutiez ces personnes toxiques (de toutes façons, le fan il faut jamais l'écouter). Il est possible d'écouter Stupeflip sans se croire supérieur au reste de la population. Oui! Je le dis et répète. Gneuh? Hein? Kessadire de Stupeflip? Bon, il va falloir que je vous présente les bonhommes alors. Tout simplement, c'est un groupe de Hip-Hop/Variété/Punk/Métal/Hardcore/Pop/Electro/Rock'N'Drôle (oui ce terme est laid) qui font de putains de concepts-albums. "Han mais alors, tu veux faire un triple Track-By-Track parce que tu kiffes tout leurs albums et que t'es pas foutu de choisir entre les trois, hein crevard, hein?". Et bien non, j'ai pris les trois albums, tout simplement parce qu'ils se suivent entre eux... *Toussotements gênés au fond de la salle*, non mais chronologiquement, évidemment qu'ils se suivent, bande de crétins. Mais là, les albums sont construits pour se suivre musicalement les uns les autres.


Ces gens ont une vraie identité. C'est juste qu'en tant que gros fans de The Residents 
ils n'aiment pas le révéler, c'est tout (si on cherche deux minutes, on trouve 
quand même l'identité du Stup Crou (contrairement à celle des Residents)).


Et vue que je suis une tâche en intro, sans transitions, on passe au premier album de Stupeflip. Ah mais je n'ai aucune race madame, je le sais, oui, oui, je suis un immonde flemmard, un sac, un branlos, oui oui oui... Bon, je peux commencer?



A- Stupeflip... de Stupeflip (ben ouais).

22 titres sur ce premier album éponyme (lol je fé dé fot), ouais c'est une grosse bestiole. Bon, t'en as 7 qui sont des trames musicales d'ambiances toutes bête ou du texte sur la mythologie Stupeflip 
(on va en parler de cette mythologie, ne vous en faites pas), mais quand même!


Stupeflip de Stupeflip sort en 2003, après le succès (relatif) de Je Fume Pu D'Shit et de son clip débile. Le groupe est alors considéré  comme une bande d'aliens qui envoient chier tout le monde. Et d'ailleurs, c'est un peu ce qu'est Stupéflip (Ardisson + Stupéflip, ou l'histoire d'une bien triste affaire (qu'un exemple parmi tant d'autres dans la tournée promotionnelle du CD)). Bref, c'est avec une bien sale image que ce CD est tombé dans les bacs. Bon, le CD défonce, et c'est ça qui restera dans les mémoires. Et les doigts d'honneur, ça fait parti des trucs qui manquent aux médias, donc quand on en voit il faut les savourer.



I- Le Crou Ne Mourra Jamais (JAMAIS TU ENTENDS!).

"Le Stupeflip Crou ne mourra jamais!" et baaaaam, mange-toi ça dans la gueule! Oui, ça commence comme ça, t'as un type qui dit ça, puis les mecs se mettent à bourrer les instrus. Derrière, on reconnait quelques hurlements aléatoires et de petits scratchs. C'est très simple, ça fait rentrer dans l'ambiance direct, c'est une intro quoi. Bon, après ça décalque un poil la gueule, mais ça fait bien son boulot d'intro.


II- Stupeflip (sur l'album Stupeflip (de Stupeflip (impossibru)))

Tout simplement, le morceau signature du groupe. Si tu connais Stupeflip, tu connais ce morceau. Si, j'te jure! Alors, au niveau du texte, on nous annonce un truc original, débile et bien pensé (si j'te jure (je m'emmerde même à l'écrire pour que tu captes bien ça (parce que c'est important (et viens pas me déféquer dans les bottes (ou je rajoute des parenthèses (parce que c'est important quand même que j'insiste là dessus)))))). En un refrain, le groupe se décrit: Original, débile et bien pensé (t'as vu comment que je me répète)... Ouais j’enchaîne!

Il n'y a pas que les paroles que montrent le visage du Stup, la musique illustre même mieux l'esthétique du groupe. Un orgue très sec et brutal, une boîte à rythme bourrine, et quelques samples qui se barrent en couille pour donner de la consistance à tout ça. A côté, t'as le duo vocal King Ju/Cadillac qui hurlent comme des gros crados. C'est tout simple, c'est direct, ça présente ce que peut faire le groupe, c'est le morceau démo de la bande quoi. Sans être grandiose, ce morceau présente le Crou (oui j'aime me répéter)...

Je sais pas pourquoi, cette photo de King Ju me fait toujours marrer...


III- Présentation du Crou (#accentangliche)

"Gneu? Je croyais que le Crou l'avait fait avant!" Wowowowo, tout doux mon enfant. On parle de Stupeflip là, ils ne se laissent pas lire asusi fcamieelnt. On nous présente Flip, Pop-Hip et King Ju. Alerte spoiler, les trois sont la même personne. Ce sont juste trois penchants de la personnalité scénique de Julien Barthélémy (oui, c'est son vrai nom, désolé de péter un peu la magie): Flip (qu'on ne voit presque plus après (mais dont on peut sentir la présence fantomatique sur des morceaux comme l'Enfant Fou (du second album))) est son penchant angoissé, Pop-Hip est le penchant naïf et plein d'espoir, et King Ju est l'enragé révolté de base. King Ju hait tout le monde, King Ju te vomis dans la bouche, mais après il te fait un câlin parce qu'il est sympa quand même.

Musicalement, c'est très basique. On nous balance un texte parlé, un beat tout con, et une mélodie glauque. On reste dans l'ambiance zarbi quoi.


IV- Je Fume Pu D'Shit (c'est passé sur MTV ce truc...)

Ben... c'est le morceau qui a fait connaître le Crou... Hein? Oui, je trouve que c'est un peu de la merde. Hein? Je dois développer? Han, fais chier.

Alors là, on tombe dans ce qui me fâche dans les albums de Stupeflip: Pop Hip, putain sa race. Alors, tu place un synthé pourrave à la Jacnoun beat pourrave à la Jacno, un chanteur avec une voix toute enjouée que t'as envie de baffer (très très fort) et des paroles ultra naïves (à la Jacno); et t'as Je Fume Pu D'Shit. Alors, ce que je vais dire va vous étonner, mais sur ce morceau Stupeflip était en duo avec Jacno. Bon, d'accord, on sait que vous kiffez les vieux sons dégueulasses des années 80 Stupeflip, mais c'est pas le cas de tout le monde. Et moi c'est pas toujours mon cas, donc, pour savourer Je Fume Pu D'Shit, je la prends au second degrés. Et au second degrés, il devient carrément drôle; ce qui est dommage ce que c'était pas le but visé...

PS: Si vous kiffez Je Fume Pu D'Shit, mais genre vraiment, écoutez du Jacno... Oui, je me répète, mais voilà, c'est pour vous que je dis ça. En fait, même si vous aimez pas ce morceau écoutez un peu de Jacno, c'est bon pour le poil.


V- J'Refume Du Shit (ouais, non, celui là il est indiffusable sur MTV hein)

Plus de synthé pourrave, plus de beat trouvé à Monoprix, plus de sample tout mignons et de gratte débile, plus de duo avec Jacno. Oui, c'est une totale opposition à Je Fume Pu D'Shit, et oui c'était évident, mais je me devais de le dire, donc caca. Et devinez-quoi, je kiffe ce morceau. Voilà. On a un beat ultra-lourd, une mélodie de l'angoisse totale, des samples de violons dramatiques,  et le sens de toutes les paroles sont inversées. Bref, dans ce décors dégueulasse, il ne manque plus qu'une chose: Cadillac qui gueule comme un porc, avec MC Salo qui raconte des trucs au hasard. Entre les "fon-fon", les samples de violons et les bruits de porte, ce morceau est un doigts d'honneur à son prédécesseur. Bon, ça n'en fait pas un morceau grandiose, mais il se laisse écouter.

En général, quand vous l'entendrez parler, vous entendrez aussi "Ta Gueule". Et vous aussi vous le direz, beaucoup...


VI- Explication N°1 (perso, gé ri1 conpri lol)

Non, ce morceau n'explique rien. Par contre le Crou veut que vous preniez tout ce qu'ils racontent au premier degrés... Non, c'est pas toujours une bonne idée. Par contre, au niveau de l'ambiance, ben cette transition est vraiment cool. Les voix sont bien traitées, la trame sonore est agréable et marche bien avec le propos.


VII- L’Épouvantable Épouvantail (agrougrou)

Ce morceau me pose pas mal de problèmes pour tout vous avouer. Je sais que je le kiffe, mais je comprends pas pourquoi. La gratte est mise en avant autant que possible, le beat est très con, les petits bips qui accompagnent mettent un peu d'épice là dedans, mais franchement, c'est rien de très folichon. En fait, ce qui est jouissif, dans ce morceau, c'est qu'il est méga crétin. Ça gueule (mais à s'en déchirer les cordes vocales), ça bourrine de partout... et ça marche. Alors ouais, on peut en demander plus au Crou, mais ce morceau est sympa... malgré tout.

Je kiffe ce pseudal. J'imagine son frangin, s'il se met à mixer, ça donnerait "MC FDP"
... bon, c'est toujours plus classe que DJ Lethal, mais voilà.


VIII- Naissance de la Région Nord (Hein, quoi? Mais kessadire? Gné Comprend pas...)

C'est l'intro de Les Monstres. Oui, j'ai dit "de Les Monstres" et alors? On dit bien "de Les Nuls", donc voilà. C'est juste des bruits de peluche et une berceuse quoi.


IX- Les Monstres (Grouuuugrouaaarrgh)

Très très sale, merci maître!
(Putain, je l'ai placé... j'suis un Dieu...)

Retour de riff très gras, de beat très con... Mais là c'est en mieux. T'as le synthé qui va prendre le rôle d'une basse, t'as des samples de violons qui font bien film d’horreur à deux balles, le chant est bien caverneux comme il faut, et t'as pleins de petits samples qui font peur mais pas trop. En fait, c'est ça qui domine l'ambiance de ce morceau, le "Qui fait peur mais qu'un peu". Un peu comme un vieux Resident Evil, cette pression très légère donne une super apparence sur le morceau. C'est de l'horreur pour gosse, de l'angoisse avec un chocolat chaud, et c'est trop rare quand c'est bien fait pour ne pas en profiter.

Ouais, c'est Cadillac. Les pseudos, c'est comme les lapins, ça se reproduit très vite mais y'en a peu qui survivent longtemps...


X- Crou Nostalgie (Aucun rapport avec la radio du groupe NRJ (mais aucun))

Là, c'est une des ritournelles qui restent le plus en tête que je connaisse (ritournelle qui sera reprise plus tard dans l'album avec la Bavure de Pop-Hip). T'as un gros beat, un sample de violon tout bête, un peu de synthé, quelques effets, le tout caché sous une espèce de voile. Ça donne une ambiance ultra vaporeuse, ainsi qu'une pause dans le bourrinage de ce milieu d'album.


XI- Avertissement (le morceau d'après fait mal)

C'est Pop-Hip qui se fait engueuler... voilà voilà... Autrement, il fait beau chez vous?


XII- Carry On (putain mais même le titre de ce morceau pue)

Vous savez ce que je déteste le plus au monde? Et bien je vais vous le dire. C'est le putain de rock californien de mes deux. Vous savez, tout ces groupes à la con comme Greenday, Sum 41 (qui sont canadiens), Linkin Park ou The Offspring où t'as l'impression que le chanteur gueule comme s'il était derrière une porte, dont le groupe n'est pas foutu de composé la moindre ligne sans s'auto-pomper, et surtout qui a vendu des disques en faisant de la merde et dont les gens croient encore que c'est de la bonne zick. Non mais je ne vous en veux pas, juste, quand c'est de la zick de ce genre, téléchargez illégalement et aidez les gens à télécharger illégalement, même si vous kiffez. Parce que les branquignoles qui ont composés ces morceaux méritent rarement leur royalties.

Hein? Ah mais oui, je suis de mauvaise humeur, et alors?

Bon, Carry On, c'est la caricature de ces saloperies. Des paroles qui n'ont pas de sens MAIS qui contiennent Friends, Job et Dreams (en 10 mots quand même). On a aussi une espèce de gratte qui doit se jouer en déplaçant deux doigts sur tout le morceau, King Ju prend une voix de gros teubé pour chanter, on se choppe un rythme de batterie ridiculement simple (une croche, on l'entend dans 90% des morceaux (c'est le test de la croche que je l'appelle (c'est un peu comme le test de Bechdel (sauf que là ben ça fait passer les batteurs pour des crétins)))).

Alors, Carry On, tu l'écoute, tu écoutes après du Limp Bizkit (douchebaaaaag fak you fak you fak you up) (n'importe quel autre groupe foireux de ce mauvais genre passe (mais j'avais envie de tacler Limp Bizkit (non mais sérieux, leur DJ s'appelle DJ Lethal (putain DJ Lethal quoi (pourquoi pas MC Yolo D4ark S4asuke du 69 TKT TMTC tant qu'on y est (et ces gens gagnent de l'argent, du vrai avec ça (il y'a des gens qui aiment ça sincèrement (j'te jure)))))))), tu compares... et tu rigoles. Juste, tu te pisse dessus. Sincèrement, quand ça va mal, je fais ça. Et la vie devient un sentier rose rempli d'amour!


Vous jouez au frisbee avec un album de Limp Bizkit/Tal/Evanescence/Christophe Maé/[beaucoup 
trop d'autres brigands pour que je puisse tous les citer], vous attendez 24 heures et vous aurez
 ça comme animal de compagnie. Ses larmes soignent le cancer, sa laine est hypoallergénique 
et il ne fait pas caca.


XIII- Comme Les Zot' (sales copieurs)

Alors, Comme Les Zot', c'est assez particulier, puisque c'est le Rockollection à la Stupeflip, et ils prennent comme sujet la musique française. Incluant ce qu'elle a de débile et d'improbable. Ça marche sur un beat tout simple, avec des imitations miteuses, un synthé qui se prend pour un manège. C'est un peu entre l'hommage et la parodie gentillette et... ça fait marrer puisque ça tape sur des références qu'on a tous. C'est pas transcendant mais c'est drôle quand même.


XIV- Media Terror (avec de vrais morceaux d'animatrice de Nova)

Voilà, j'aime cet intermède parce que y'a la voix de Mélanie Bauer dedans, que Mélanie Bauer c'est une animatrice de Nova, et que Nova c'est cool. Bon, l'extrait ne lui rend pas justice, mais voilà. Bref, bisoux! Hein quoi? Ah ben... c'est une transition voilà.... herm, autrement, il fait beau chez... vos parents vont bien?


XV- L.E.C.R.O.U. (citation mythique: "On dit que pétrir c'est modeler. Moi je dis que péter, c'est démolir." Merci MC Salo, merci! Cœur avec les doigts!)

Et c'est l'occasion de voir un duo avec un pote du Stup, Mangu (oui, c'est un peu lol nichon-Caraïbes Mangu, mais c'est rigolo). Alors, ça parle du début de la réussite pour Stupeflip et ça raconte du vieux n'importe quoi aussi (spécialement quand c'est Salo). Le beat est plutôt classique, bien que sympathique et plutôt complexe (particulièrement à la fin où il devient vraiment cool); la ligne de synthé en mode "clavecin" (un piano alto (aiguë) de la Renaissance) est très classique aussi pour du hip-hop, il ne sera dérangé que par quelques petits pianotements d'un autre synthé. En fait, ce qui va faire que c'est un morceau de Stupeflip, c'est le bordel ambiant sur le chant. On a quatre chanteurs qui se tapent chacun son petit refrain pépère. Et c'est le genre de morceaux qui fait méga du bien, puisque c'est débile et rafraîchissant(e) (ouech, private joke!). Surtout dans un album qui peut être lourd par moment, ce morceau est une pause.

J'ai trouvé ça en tapant Soda Vodka Papaye Rafraîchissante... je recherche vraiment des conneries...


XVI- Création de la Deuxième Ère du Stup (beaucoup de texte pour une minute)

Alors, c'est un morceau de transition, mais cette fois, je vais m'étendre un peu dessus. Ce morceau, c'est l'occasion de taper un petit point biographie. En fait, c'est le morceau lui-même qui le fait. C'est la suite au début du succès avec Je Fume Pu D'Shit. Donc, si on prend le crou au troisième degrés (donc, "c'est vrai après interprétation"); la menuiserie représente le lieu saint de Stupeflip, c'est l'endroit où le groupe se retrouve, ce lieu lié à l'artisanat et opposé à la société et aux grosses entreprises. Fabien Pollet, représente la figure d'autorité décédée. Suite à quoi Stup (facette angoissée de King Ju) s'isole, et on sous-entend qu'il fume du shit toute la journée en écoutant de la zick. Mais surtout, il crée la première ère du Stup, c'est à dire la création de sa culture musicale (qui va quand même de Lio à The Pretenders en passant par le Wu Tang Clan). De l'autre côté, Rascar Capac (référence à Tintin, mais surtout à un Dieu vengeur et tueur (=King Ju énervé qui bouffe des enfants)) travaille (sous-entendu sur de la zick). Ce qui donnera la deuxième ère du Stup, c'est à dire le début du groupe (avant ce premier album). Donc, en interprétant, je ne prétends pas avoir la bonne interprétation, je peux me planter même si je pense avoir raison, Stupeflip est né suite à une certaine forme de dégoût de la vie suite à un décès... ouais, c'est pas très joyeux, surtout pour un groupe aussi drôle. Mais aussi, on peut comprendre qu'avant de se lancer dans la zick, le Crou s'est forgé une culture musicale monstrueusement vaste (la deuxième ère du Stup étant le début des choses sérieuses, vous l'aurez compris).

... putain, en fait j'ai été méga long pour une piste d'une minute...


XVII- A Bas La Hérarchie (#drapeaunoire #arnarchistesmangeursdebébés)

Alors ça, c'est le morceau qu'on écoute quand on vient de se faire virer. Ça commence par une discussion très professionnelle, qui se termine par "Aller vous faire foutre". Le ton est donné, c'est: Niquez-vous, des grands coups de pieds de biches dans la rotule, des coups de boule dans les boules, et bill. [Suite à cette phrase, l'auteur a subi une embolie cérébrale].

Poufpouf, je me reprends. Au niveau des paroles, l'idée c'est "Le travail c'est la servitude de l'homme moderne, et les patrons c'est des saloperies". Sur la zick, on tombe un duo basse/batterie ultra agressif, et sur une gratte ultra saturée, le tout accompagné d'un ogue ultra-angoissant. Le chant se fait hurlant, déchiré... bref King Ju dans toute sa puissance. En fait, ce morceau ne marche que sur un seul truc, l'efficacité. Tout est efficace et rien. Rien ne te surprend vraiment (sauf la fin, à peu près), mais tu continues à écouter, réécouter, grâce à ce duo basse/batterie obsédant. Et bon, c'est bourrin, donc ça fait du bien!



XVIII- La Bavure de Pop-Hip (ou plutôt la baffouille de Pop-Hip)

"Seven years ago but it's yesterday". Étonnement, quand j'ai tapé ça sur Google, ça m'a très vite donné un lien vers un topic de JV.com. Un topic qui a bidé, en plus. Donc, je vais tenter de l’interprétation ninja. On est en 2003, et on doit revenir 7 ans en arrière, donc en 1996. Avec un peu de piffomètre à logique hasardeuse, on parle d'un mort. Alors, si c'était quelqu'un dont le Crou Stupeflip est proche, j'ai pas moyen de savoir, sauf si c'est Fabien Pollet (dont il est fait référence dans La Création de la Deuxième Ère du Stup). Si c'est une personnalité connue... le plus probable est Tupac. Ouais, putain de Tupac, genre le mec qui faisait du rap et qui s'est pris une balle gratos dans le buffet. Bon, ce qui me fait dire ça, c'est juste que Tupac fut quand même une icône du rap et qu'il est mort en 1996... est c'est tout. Donc peut-être que le crou était fan de Tupac et que ce morceau est un hommage... ouais c'est assez scabreux comme proposition, mais ne sait-on jamais.

Ces paroles énigmatiques sont chantés avec une voix embrumée et rêveuse. Une voix qu'on attachera à Pop-Hip (on va attendre pour lui dire "Ta gueule"). La musique s'étale sur un synthé qui vient pousser une mélodie de manière occasionnelle, sur une basse enrobant tout le morceau, une batterie mortellement calme, et une gratte apaisée. Le morceau se passe dans un calme absolu. On a le sentiment d'être au paradis... jusqu'au moment où...


XIX- The Cadillac Theory (très très développée comme théorie)

..."ça fait rigoler tout le monde, alors qu'en fait c'est pas drôle." KAKAAAA KAKAAAA!!! KAKAKAKAAA!!

Oui, Caca. The Cadillac Theory commence en hurlant Caca. Alors, ça se place entre le rire incontrôlable et l'envie de hurler "Cadillac surchie du fond du caca" au hasard dans la rue. Bon, à part ça, sur le texte... heuuu... ce morceau est une longue série d'allitération. Ça sature de partout, la basse veut rien dire, le beat est cheapos, et on a des mouches comme accompagnement musicale. Oui, des putains de mouches ("et quand y'a Ju... y'a des mouches..."). C'est n'importe quoi, c'est débile... et ça fait rire les gros gamins de mon genre.

"Mettre du Charb" check!


XX- Passe Mon Truc (Cassdédi aux DJs)

Ouais, c'est un morceau anecdotique là. Il est répétitif, prise de tête, pas drôle. Les samples sont trop nombreux et donnent un effet ultra-bordellique. Le tout mis sur la base rythmique insupportable, et le clavier casse-couille; ça en fait un morceau super-naze. A la rigueur, vous pourrez peut-être l'oublier et ne pas l'avoir dans la tête en grognant si vous ne l'écoutez pas, c'est mon principal conseil (oui, c'est un morceau que je hais). Bref, on passe au suivant, hein?


XXI- Stupeflip Home Version (Fait main, avec amour!)

Alors là, c'est un remix de la version qu'on a eu plus tôt. En gros changement, la boîte à rythme percute plus fort par rapport au reste, une mélodie d'orgue aigüe se tape l'incruste, et quelques petits samples donnent une impression de "Bricolé à l'arrache". Cependant, c'est une bonne alternative pour un morceau signature, et il présente presque mieux le groupe que la première version. Surtout avec les extraits "aléatoires sa race". Mais bon, rien d'indispensable et de fou... ben ouais!


XXII- Annexion de la Région Sud (oups, je m'ai juté dessus...)

Alors là, là MAIS PUTAIN LA!!! En fait, c'est ce morceau qui m'a fait comprendre à quoi j'avais affaire en écoutant Stupeflip. Quelque chose de nettement plus gros qu'il en a l'air. C'est ce genre de morceau qui fait leur VRAIE marque de fabrique. Ces morceaux ultra ambitieux, ultra sombres, ultra précis et vastes, des morceaux Cathédrales de l'improbable.

Les paroles commencent avec de vieux "Tiens, prends ça dans ton c*pib!*. Tiens, prends ça dans t*bip* cul!" supra cradingues. La nappe musicale est basée sur un beat lourd et lent qui emporte tout sur son passage: Calmement et implacablement (avec un petit frisé sur la caisse clair du plus "bel" effet). La mélodie se fait avec de petits sons aiguës angoissant, qui donne une impression de ralentit total. On a l'impression d'être dans une espèce de cauchemar halluciné: Entre la réalité et la défonce. Tout ça se déroule tout au long sur le chant, d'abord stone, ensuite calme, puis fou furieux sous hélium. C'est très lent et développé, et très stable. Ça nous donne une impression globale ultra bizarre. C'est un morceau qui t'enlace avec ses tentacules tel un kraken... C'est impressionnant, surtout pour un groupe qui a fait J'Fume Pu D'Shit (tout de même, je le rappelle).


La suite, ici!

2 commentaires:

  1. Par rapport à la bavure de pop-hip j'ai toujours pensé qu'il parlait d'une nana, voir de son ancienne nana pour le coup !

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    1. C'est même ce qui semble le plus logique... mais je voulais pas me résoudre à me dire que Stupeflip parle simplement d'une nana dans ce morceau. Ca me semblait trop simple et pas assez Stupeflesque.

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