dimanche 13 avril 2014

The Metal Box - Public Image Limited (Track By Track)

Dans la série des groupes souillés jusqu'à la moelle, les Sex Pistols est certainement l'un des pires. Ils étaient censés représenter la lutte contre la société de consommation, contre la commercialisation de l'art, contre l'asservissement de l'homme par son travail, contre le musellement de la jeunesse: Bref, tout ce qui fait que le punk a un sens. Et ben, les Sex Pistols, c'est l'inverse. C'est l'inverse grâce à un seul et unique mec qui a réussi à s'immiscer dans le groupe: Malcolm McLaren. Si vous ne le connaissez pas, c'est un producteur génial, qui a pu faire que Nevermind the Bollocks soit quelque chose d'écoutable (encore plus improbable, il en a fait un très bon album). Mais c'est aussi le mec qui a laissé Sid Vicious s'insérer dans le groupe (avec l'aide du chanteur, Johnny Rotten), et qui en a fait un punk "people" qui fait les gros titres et marrer les ados. En bref, Malcolm MacLaren à tout aussi bien fait vivre les Sex Pistols, qu'il en a tué l'esprit (ou tout du moins qu'il en a fait quelque chose d'extrêmement inflammable qui ne demandait qu'à cramer (dans le cas là, c'est tombé sur ce crétin de Sid Vicious qui est mort un peu comme il a vécu: en se tuant le plus vite possible)).


Là, vous vous demandez sûrement pourquoi je vous parle de Sex Pistols et n'embraie pas tout de suite sur Public Image Limited (ou alors, vous vous demandez même quel est le lien entre les deux groupes). Et bien, l'un n'existe pas sans l'autre. Leur seul point commun direct, Johnny "Rotten" Lydon, est capital dans les deux cas. Après la débandade qu'ont été les Sex Pistols, Johnny Rotten devait se racheter une crédibilité, après avoir vendu son cul pendant toutes ces années, il devait enfin faire transparaître ses idées. Et de manière musicale, s'il vous plaît! Exit les MacLarren et les publicités vivantes (de toutes façons, Vicious était déjà mort): Here Comes Public Image Limited.


L'idée de base du groupe est de prendre à contre-pied ce qui marche, ce qui se vend. A l'époque, c'était la disco. Donc, armé d'un bassiste qui apprend encore à jouer (après avoir fait ça avec Vicious, le pire bassiste de tout les temps, il le fait avec Jah Wobble l'un des meilleurs de tout les temps), d'un guitariste qui avait sévèrement copiné avec les Clash (Keith Leven) et d'aucun batteur fixe; Johnny Lydon s'apprêtait à afficher son groupe comme étant un doigt d'honneur à l'industrie musicale.